27 août 2024

Oscar Nilsson Julien, l’un des coureurs les plus prometteurs de l’AVCA qui devrait endosser le maillot de l’équipe continentale de Van Rysel Roubaix la saison prochaine où il rejoindra un certain Valentin Tabellion, son compère de piste, a vécu une année 2024 exceptionnelle marquée par une première sélection olympique dont il se souviendra avant de se projeter sur les prochains championnats du monde danois en octobre où il compte bien briller….d’un métal !

Oscar, comment as-tu vécu tes premiers JO ?
C’est une expérience au-dessus tout ce que je pouvais imaginer. La connexion entre le peuple Français et nous, athlètes, s’est ressentie dès la cérémonie d’ouverture jusqu’à la clôture des Jeux. Dès le départ, j’ai ressenti comme de la magie autour de nous avec ce public qui semblait presque nous remercier et avoir une reconnaissance pour tout le travail que nous avons réalisé pour faire partie des Jeux. Et puis j’ai eu de la chance d’être dans un groupe où je me suis senti à l’aise et à ma place. On a vécu toutes ces émotions ensemble.

Qu’ils se déroulent à Paris était ce si différent des autres ?
Vivre mes premiers JO qui plus est à la maison c’est une expérience unique et extraordinaire. C’est un moment que ne n’imaginais même pas jusqu’à ce dernier mois de janvier. Ces jeux m’ont donné des frissons. Quand nous avons participé à la cérémonie d’ouverture sur le dernier bateau de la flotte, entouré du public français hurlant « allez les bleus » où qui chantaient des classiques de la chanson français, l’émotion était indescriptible. Un sentiment identique lorsque nous sommes entrés en premier dans le stade pour la cérémonie de clôture devant un public venu en masse. C’était énorme ! Il y a eu d’autres moments, plus intimes, comme des fans qui nous ont demandé des photos sur le trajet qui nous menait au Vélodrome ou juste des encouragements comme « ramenez nous des médailles ». J’ai adoré spécialement l’utilisation du « nous », il a symbolisé cette union et cette solidarité nationale. Ca m’a marqué.

Etre remplaçant est-ce frustrant lorsque les résultats sont mitigés et après ta très belle saison sur piste ?
De vivre certains moments des JO comme remplaçant loin de toute cette agitation et de cette adrénaline avant les courses, c’est frustrant je ne vais le nier. Mais ces émotions n’ont rien à voir avec le choix des sélections. Quand on est un sportif, on veut toujours apporter sa pierre à l’édifice. Le plus dur, est d’avoir vu des coureurs que j’ai battus plusieurs fois cette saison monter sur le podium.

Comment était la vie au village olympique ?
Nous n’étions pas logés au village mais on y a passé plusieurs après-midi. C’est une ambiance que j’avais envie de vivre et de m’en imprégner. Il y avait un vrai respect entre tous les athlètes lorsque l’on se croisait. Ce village est un moment privilégié et un lieu rare. D’être entouré de gens qui savent comment un athlète doit vivre et connait tout les sacrifices qui viennent avec la vie d’un sportif, ce n’est pas tous les jours que cela arrive…

D’après toi, qu’est ce qui a porté les athlètes français à signer leur plus beau palmarès olympique ?
Il y a plusieurs facteurs. Le plus déterminant ce sont tous ces soutiens de partenaires, les aides et les budgets consacrés par les fédérations pour ces Jeux qui ont permis aux athlètes de ses concentrés uniquement sur cet objectif. Il y a eu aussi cet avantage de « jouer à domicile » devant son public qui a constamment pousser ses équipes et ses sportifs durant toute la quinzaine avec une pression saine après des semaines difficiles à vivre pour d’autres raisons que celle du sport…

Sur le circuit pro l’an prochain avec vraisemblablement le maillot l’équipe continentale de Roubaix sur les épaules, que retiendras tu de tes 2 années au sein de l’AVCAix ?
Je ne sais pas encore où je signerai la saison prochaine ! mon agent et Jean Michel (Bourgouin), le patron, s’en occupent actuellement. Quoiqu’il en soit, ce que je retiendrai de mon passage à Aix c’est essentiellement le bonheur que j’ai vécu au sein de ce club alors que je traversais un moment compliqué de ma vie. Je ressors de ces 2 années totalement heureux au regard des amis, gens ou coureurs que j’ai pu rencontrer grâce à l’AVCA avec des moments remplis de joie comme cette victoire au Chrono 47 en 2023 où sur le Tour de la Mirabelle cette saison. En fait, j’aimerais vraiment rester, ici, à l’AVCA et continuer de vivre ce rêve avec Jean-Michel et toute son équipe. Mais c’est aussi le moment d’essayer de viser plus haut.

En 2028 tu auras 26 ans. Les JO des Angeles sera ton objectif majeur sur ces 4 prochaines saisons ?
C’est encore loin mais c’est clairement un de mes objectifs principaux. Les épreuves peuvent aussi changer d’ici là. De performer aux JO et de progresser comme je l’ai fait à l’AVCA avec son staff ou avec mon entraîneur, c’est très important pour moi. Je n’ai aucune envie de stagner.