29 septembre 2020 Ancien judoka, Hervé Liberman, président Comité Régional Olympique et Sportif après avoir tenu les rênes de la Direction des sports de la Métropole Aix-Marseille a une connaissance et une approche du terrain fines et réalistes. Son diagnostic est sans détour depuis que les clubs et associations de la région ont entamé une traversée du COVID dont on ignore encore la suite. Conscient des conséquences éventuelles, il réaffirme néanmoins que « le sport est indispensable dans cette période pour accompagner et limiter les dégâts qu’une crise sociale qui couve bien avant le coronavirus… » Pouvez-vous mesurer aujourd’hui les conséquences causées par l’arrêt brutal des compétitions et de la vie des clubs en général sur le mouvement sportif du territoire métropolitain ? Une enquête nationale a été lancée sur le niveau de reprise des licences en comparaison de ce que nous connaissions à la même époque en 2019 soit à la fin du mois de septembre par le Comité National Olympique et Sportif Français, il y a encore trop peu de réponses pour affirmer dans le détail les retours des fédération sportives. Cependant la tendance sur les résultats déjà traités font apparaître une baisse de moins 25 %. Le Comité Régional Olympique et Sportif relance les ligues et comités régionaux pour affiner ces tendances. Le seuil de perte qui aurait pu être acceptable se situer autour de moins 10 % au-delà nous allons voir des associations sportives disparaître. Craignez-vous une répétions des événements sur la saison à venir ? Bien sûr que la survenue de cette crise sanitaire, l’apparition du Coronavirus nous met dans une position anxiogène et complexe tant que nous n’aurons pas de vaccin et de traitement de cette maladie qui vient renverser notre vie. Si nous sommes tous conscients de la difficulté des moyens de la lutte pour maîtriser au mieux le nombre de cas graves et des décès liés directement ou indirectement à la Covid-19. Le CROS a-t-il été un atout majeur dans le soutien aux clubs ? Déjà en temps normal il faut savoir garder sa place. C’est pourquoi je ne peux imaginer que le CROS a pu être un outil majeur pour le soutien des clubs. Mais nous avons mis toute notre énergie en complément de toute l’attention des fédérations, des services des collectivités territoriales, Communes, Intercommunalités, Départements et de la Région accompagnés par les services de l’Etat qui ont toujours su nous tenir au courant et au plus de l’évolution de la situation pour limiter les dégâts pendant la première vague du Coronavirus. Le CROS et les six CDOS ont joués pleinement avec une implication totale leur rôle, leur juste rôle dans cette guerre sanitaire. Ne craignez-vous pas que le sport passe au second plan des préoccupations ? Le Sport est indispensable dans cette période pour accompagner et limiter les dégâts qu’une crise sociale qui couve bien avant le coronavirus, celles où ceux qui imaginent que nous n’avons pas au même titre que d’autres Politique Publiques une place, toute notre place dans cette société se trompent lourdement. Toute la difficulté est de peser sur les dégâts induits sur la population qui n’est pas aujourd’hui dans une situation de maladie, le monde associatif est aujourd’hui frappé de plein fouet par l’arrêt des activités et les prises de position scientifiques parfois contradictoires qui mettent à terre tous les efforts faits par les fédérations qui ont mis des protocoles stricts de protection sanitaire supposés permettre le retour en confiance sur les pratiques sportives. J’affirme que « Le Sport c’est la Vie, c’est l’Envie ». L’AVCA, figure de proue du cyclisme provençal, a repris la route avec un mois de septembre particulièrement réussi. Cette discipline, stoppée au tout début de sa saison, a-t-elle, selon vous, souffert plus que d’autres de la situation dans la région ? Cette question est pour moi difficile, en effet la discipline du vélo à souffert des annulations et des difficultés des interdictions de la pratique comme toutes les autres disciplines. Les activités saisonnières vélo de l’été ont finalement pu fonctionner, la Région a connu une fréquentation touristique forte. L’AVCA a souffert autant que les autres disciplines de l’annulation des courses en ces temps incroyablement incertains. Cependant le Tour de France a été l’un des rares évènements reportés qui a pu se tenir avec un énorme succès celui de nous permettre de voir la passion et l’engouement et le succès populaire autour des 21 étapes du Tour de France, qui pour le coup cette année a vu un POGACAR chiper le maillot jaune la veille de l’arrivée sur les Champs Élysées alors que c’est sa première participation et qu’il n’a que 22 ans. Je finirais cet entretien en me réjouissant du titre de Champion du Monde de Julian ALAPHILIPPE, Félicitations merci à lui de nous permettre de partager sa joie son émotion pour ce titre.