2 juin 2020 La liberté redevient la règle, Libre de retrouver ceux qui comptent pour nous, Libre de nous déplacer, Libre de sortir, Libre surtout de travailler, Et bien sûr de nous entraîner. Ces 2 mois passés sous la contrainte du confinement ont été pénibles pour certains. Bien entendu je pense à ceux qui ont été touchés directement ou indirectement par la Covid 19, ceux qui le sont encore, avec une pensée particulière pour Jacky et mes amis qui ont gagné le combat contre ce fichu virus. Bien sûr je pense aussi à tous les soignants et tous ceux qui ont continué à travailler en prenant des risques pour mieux nous protéger. Mais je pense aussi à tous ceux qui n’ont pas été touchés physiquement par la Covid mais qui ont souffert différemment. Psychologiquement d’abord, à tous ceux qui ont été contraints à l’isolement complet pendant deux mois et qui ont tourné en rond durant d’interminables journées et d’interminables semaines. Économiquement aussi, à tous ceux (entreprises ou personnes) qui se retrouvent en très grande difficulté. « J’aimerais vous dire que tout cela est fini… » J’aimerais vous dire que tout cela est fini, loin derrière nous, mais je ne le peux pas. Ce virus rôde toujours et il est de notre devoir d’être extrêmement prudent pour nous et pour les autres. Nous sommes libres à nouveau de pratiquer notre sport de prédilection et nous avons de la chance, si je peux dire, car bon nombre d’autres sports demeure interdits. Mais cette liberté entraîne de grande responsabilité. Profitons-en, mais soyons responsables : pas de peloton serré, pas de contact physique, pas d’échange de bidon, en cas de toux ou fièvre, pas d’entraînement avant avis médical et en suivant le respect scrupuleux des consignes du coach. A nous de voir le coté positif pour le vélo dans ce moment exceptionnel que nous vivons. Déjà présents massivement dans les campagnes électorales pour rendre les voies plus sûres pour les cyclistes, le confinement a accéléré la prise en compte d’un monde plus respectueux de son environnement ; de nouveaux pratiquants sont arrivés, des anciens ont remis en état leur vélo et de nouvelles voies cyclables sont apparues un peu partout. Alors nous pouvons bien sûr retourner à nos anciennes pratiques avec notre voiture et nos embouteillages, mais nous sommes libres d’écrire un nouvel avenir plus sain et plus radieux. Nous sommes libres de prendre notre vélo au quotidien pour la forme, pour aller au travail, pour le plaisir, pour aller voir nos proches, pour sillonner nos fabuleuses routes de France, et de Provence, en nous émerveillant devant les champs de fleurs, de coquelicots, en nous enivrant des odeurs de thym, de romarin et de genêts ! Savourons ce plaisir simple de pédaler librement dans notre belle Provence qui ne nous a jamais paru aussi belle qu’après ces deux mois de privation !