24 mars 2020 Stoppé en plein élan après 5 semaines de course par l’épidémie actuelle et, quelques jours plus tôt, par un accident survenu en plein entraînement début mars, Jimmy Raibaud n’attend (patiemment) qu’une seule chose : se remettre en selle après plusieurs tours convaincants sous ses nouvelles couleurs. A 28 ans, l’ancien pro de l’Armée de Terre, grand animateur du dernier trophée de l’Essor, 2ème du Trofeu Joan Escola (Espagne), en a encore sous la pédale… Jimmy, comment vas-tu depuis ta chute à l’entraînement (début mars) et plus largement au sein de ta nouvelle équipe ? J’ai eu une semaine un peu compliqué avec mon accident à l’entraînement. J’ai coupé plusieurs jours pour récupérer. Ça va mieux. Malheureusement en même temps les consignes de confinement sont arrivées dans la foulée. C’est dommage la forme montait en puissance et la dynamique collective était en train de prendre juste avant la première manche de coupe de France DN1 finalement annulée. Comment vis-tu ce confinement après seulement quelques semaines du début du championnat ? Nous sommes qu’au début du confinement, pour le moment ça va. Je me dis que c’est une chance de pouvoir être à la maison par rapport aux malades à l’hôpital. Il faut relativiser. La saison est fortement compromise mais la situation est bien plus importante que la saison. Cette situation laissera t-elle, selon toi, des traces dans le peloton ? Forcément cette situation va bouleverser la saison, mais nous sommes obligés d’en passer par là. Nous ferons le bilan en fin d’année, il faut s’adapter au fur et à mesure de l’évolution de la situation. Comment vois-tu la reprise ? Je n’ai aucune idée de la date de reprise. Il y aura deux reprises : la première quand nous pourrons à nouveau nous entraîner dehors et la seconde quand nous pourrons reprendre la saison. Je n’aime pas l’idée de reprendre les compétitions directement après le confinement, mais sûrement que certains en éprouveront le besoin. Nous verrons bien au moment venu. Difficile j’imagine de faire un premier bilan individuel et collectif après ce premier mois de course tronqué ? Oui, c’est assez compliqué de tirer les premiers enseignements après ces premières courses d’hiver. C’était vraiment le début de la saison lorsque tout s’est arrêté. Mes premiers objectifs allaient arrivés avec notamment « Manche Atlantique » et « Nantes-Segré ». En tous cas je prenais plaisir à allait courir avec les gars. Tout le monde commençait à monter en puissance et ça devenait intéressant pour le collectif. Les premiers résultat étaient là (4 podiums – 1 victoire) ? Le week-end en Espagne a fait du bien au groupe avec deux victoires. Des victoires, c’est toujours bon pour la confiance. Elles étaient importantes avant d’attaquer les premières grosses échéances. Sur un plan purement sportif, t’attendais-tu à une telle domination de la Team Pro Immo Nicolas Roux sur ces premières semaines ? Oui ! C’est une équipe toujours impressionnante sur les premières courses de la saison. A l’image des années précédentes. Les niveaux sont assez hétérogènes en début de saison. Il ne faut pas du tout s’affoler. Certes, cette année avec le confinement ça change un peu la donne mais on ne pouvait pas le prévoir. L’an dernier tu as décroché 4 podiums dont une victoire d’étape sur les 4 Jours des As…..Ta (tes) prochaine(s) cible(s) cette saison ? A l’heure actuelle il est impossible de cibler quoi que ce soit. Pleins de nouveaux éléments sont à venir, notamment au niveau du calendrier. Attendons de voir d’abord l’évolution de la crise sanitaire puis nous ferons le point avec l’équipe. Ce nouvel élan dont tu parlais l’as-tu trouvé à l’AVCA ? Oui je suis content d’être ici sincèrement. C’est vraiment différent de ce que j’ai connu ailleurs mais je m’y adapte petit à petit et ça crée ce nouvel élan recherché. Vivement la suite !