14 octobre 2019 Jean-Michel Bourgoin, directeur sportif de l’AVCAix s’est penché sur le bilan du club particulièrement réussi cette année avec l’ambition de remettre très vite en selle, le staff et une nouvelle génération de coureurs vers un nouveau défi sportif, avec en ligne de mire, en 2020, la Coupe de France. Toujours plus haut, toujours plus loin… Jean-Michel, le bilan 2019 de l’AVCA s’annonce très positif ? Oui bien entendu. Avec 3 ou 4 signatures chez les professionnels (Wood, Ishigami, Carr et nous l’espérons Castellarnau), autant de victoires, et la progression conséquente de plusieurs athlètes du groupe élite comme de notre réserve, la saison sportive est plutôt réussie. Est-ce la meilleure saison du club en terme de résultats ? Non, c’est une des plus grosses années sportives depuis l’année 2000 mais nous avons déjà accompli ce type de saison. C’est souvent un enchaînement de performances, une bonne osmose dans le groupe et puis un brin de réussite qui fait que l’on obtient de bons résultats. Cependant, tout n’a pas été parfait et nous avons encore beaucoup de travail devant nous. Y a-t-il une course, un fait que vous retiendrez plus qu’un autre cette année ? On peut peut-être retenir les victoires de Florent Castellarnau au tour d’Auvergne et celle de Simon Carr a la volta Valencia. Sur deux ou trois courses à étapes, on a malheureusement perdu le maillot de leader le dernier jour. Une situation que nous avons vécue cette saison. L’inverse aurait probablement été un grand soulagement pour tout le groupe et le staff ! La présence de Julian Alaphilippe sur le criterium aixois aura-t-elle été, selon vous, un coup de projecteur supplémentaire sur le club ? Oui. A l’occasion de la Ronde d’Aix, le club a une nouvelle fois montré tout son savoir-faire en terme d’organisation. Et puis faire venir le numéro 1 mondial sur le cours Mirabeau, c’est une jolie performance. La preuve, il n’a fait qu’un seul critérium dans toute l’Europe. C’est celui d’Aix en Provence qu’il a retenu. Le public ne s’y est pas trompé en venant nombreux. Pensez-vous que le départ (programmé) de Adria Moreno Sala qui termine la saison en trombe, sera préjudiciable sur les résultats de 2020 ? Le départ d’un bon coureur est toujours préjudiciable. Mais c’est aussi l’occasion pour d’autres de se révéler. Cette politique, nous l’assumons depuis 20 ans au club et nous avons toujours su rebondir. Maintenant, nous avons été chercher Adria alors qu’il était un peu perdu. Il est aujourd’hui un des coureurs les plus importants du plateau évoluant en France et nous sommes fiers d’avoir contribué à son retour au plus haut niveau. Dès lors, l’histoire de cet athlète sera toujours liée à celle du club. Nous échangeons et échangerons toujours quelques mots lorsque le besoin s’en fera sentir. Le club a une relation de qualité avec lui. Nous aurions pu conserver Adria dans notre effectif, mais nous considérons qu’un nouveau cycle doit s’ouvrir et qu’une nouvelle génération de coureurs doit prendre le pouvoir. Quels sont les objectifs pour la saison à venir ? Faire éclater de nouveaux talents, gagner des courses et réussir enfin à jouer le titre en coupe de France Nationale 1 tout en ne trahissant jamais les valeurs portées par le club. 90 podiums, 34 victoires, la barre est placée haut pour 2020 C’est une situation que nous connaissons bien pour l’avoir vécue souvent. Les résultats ne sont que les conséquences de tout ce que nous mettons en place au quotidien. Et puis nous avons le temps! L’AVC Aix ne remettra pas tout en cause s’il obtient moins de résultats en 2020. Au niveau sportif, nous sommes en perpétuelle reconstruction. Chaque année, nous perdons nos meilleurs éléments. C’est incontournable dans notre fonctionnement. A partir de là, nous nous adaptons et travaillons sans relâche pour répondre présent et être à la hauteur de l’histoire du club.