13 octobre 2018 Quentin Grolleau réalise un été presque parfait. Après un excellent début de saison (9 fois dans le top 20), le coureur de 20 ans a connu une période de doutes. En quête de sensations et de résultats, Quentin a pu se rassurer sur le Tour de Martinique en remportant sa première course Élite de sa carrière. Une course de 10 jours qui a lancé parfaitement la fin de saison de notre Aixois. Il a notamment brillé lors des derniers Championnats de France sur piste à Hyères. Tu as surpris beaucoup de monde lors du Championat de France sur piste avec tes excellentes performances. Tu t’attendais à de tels résultats ? Pas du tout. C’était une surprise de faire de tels résultats avec 3 séances sur piste dans l’année. J’ai toujours pratiqué mais je n’avais jamais affronté des professionnels. Le premier jour, j’ai vu que je pouvais rivaliser (4ème du scratch) alors j’ai couru l’omnium complètement décomplexé. Et ça m’a plutôt réussi (4ème de l’omnium) ! Depuis quand pratiques-tu la piste ? J’ai commencé la piste en cadet, avec le comité. C’est une très bonne école pour les plus jeunes. Cela permet de développer un tas de qualités : le sprint, la science du placement, la vélocité, etc. C’est très complet. Souhaites-tu insister sur la piste à plus haut niveau ? Je ne sais pas. À vrai dire, je n’y ai pas encore réfléchi. Pour l’instant, j’ai envie de faire une grosse saison sur route. C’est ma priorité. Je souhaite exploiter mon potentiel sur route. Après un bon début de saison, tu as eu des doutes sur la direction à prendre pour la suite de ta carrière. Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? En Martinique, pour la première fois de ma carrière, j’ai pris conscience de mon potentiel et de la chance de faire du cyclisme. Laurent Denonfoux m’a bien aidé dans ce processus. J’ai enchaîné par de bons résultats. Désormais, je suis focalisé sur le vélo. Jusqu’ici, j’ai l’impression de ne pas avoir tout donné, de ne pas être allé à 100% de mon potentiel. Cet hiver, je vais tout mettre en oeuvre du côté de l’alimentation, l’entraînement,… pour réussir. Raconte-nous votre Tour de Martinique. Vous avez fait de très bons résultats. En effet, nous avons bien marché. J’y ai remporté ma première course en Elite. Honnêtement, nous avons été surpris du niveau. Par moment, on a reçu ! Pour gagner, il fallait vraiment s’employer. Nous avons passé d’excellents moments avec l’équipe. Quels sont tes objectifs pour la fin de saison ? J’ai envie de bien finir, jusqu’à Paris-Tours le 7 octobre. Ma chute en Coupe de France (dimanche 9 septembre) va me permettre de couper. C’est peut-être un mal pour un bien. Il y a de belles courses d’ici à la fin de l’année. Entre la Ruota d’Oro, le Trophée des Champions et Paris-Tours, il y a de quoi faire. On a la chance d’avoir un beau programme de courses. Je vais en profiter ! Tu seras toujours sur le vélo en 2019 ? Bien sûr et motivé à bloc ! J’ai toujours pris le vélo avant tout comme un plaisir. En 2019, je vais me concentrer à 100% sur des objectifs précis.